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Recherche seconde générale à Strasbourg
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24 octobre 2011

Choisir son bahut sur le net

L’Education nationale a mis en place, sur son site web, des fiches d’identité pour chaque collège et lycée.

« L’objectif de ces fiches est de permettre aux parents de connaître les différences entre les établissements et de faire un comparatif », explique Daniela Lavon-Scheidt, du service communication au rectorat.

Jadis réservées aux familles les plus favorisées, véhiculées de façon approximative par le bouche-à-oreille et la rumeur, ces informations utiles sont désormais à portée de tous.

Des dérogations contre des options

Les données fournies par le ministère ne se limitent pas au taux de réussite au baccalauréat ; elles apportent aussi de précieux renseignements sur les filières et le profil des établissements.

Ainsi, un lycéen intéressé par les filières technologiques comprendra d’un seul coup d’œil qu’il lui est préférable de s’inscrire dès la seconde au lycée Couffignal de Strasbourg pour obtenir un baccalauréat de sciences et techniques. Le littéraire, lui, se dirigera plus naturellement vers Fustel-de-Coulanges. Les demandes de dérogations pour éviter les collèges et les lycées de secteur se font principalement sur le jeu d’options et de filières.

Parmi les établissements les plus convoités de Strasbourg, le lycée Fustel-de-Coulanges et le lycée international de Pontonniers. « C’est la palette des langues et l’étude de matières artistiques qui attirent les élèves », explique Marie-Thérèse Krieger, conseillère principale d’éducation au lycée Fustel-de-Coulanges.

« J’ai préféré Fustel à Marc-Bloch, car il a une meilleure réputation. Alors j’ai pris l’option grec pour pouvoir faire une demande de dérogation », avoue, à la sortie de son établissement, Lara, élève de seconde.  « Moi, j’ai choisi l’option arts plastiques pour venir à Fustel et non au lycée Rudloff comme c’était prévu », renchérit son amie Fleur.

Les demandes de dérogation ne sont acceptées que dans la limite des capacités d’accueil. « On ne va pas pousser les murs », souligne le recteur. Si l’on parle d’assouplissement de la carte scolaire, « le principe de la proximité géographique reste de rigueur, rappelle-t-il. Simplement, ce ne sera plus le seul critère ». Les places restantes dans les établissements convoités sont attribuées en priorité aux personnes qui répondent aux critères définis par le ministère (lire ci-dessous).

Préserver la mixité sociale

Les pro-carte scolaire redoutent un système éducatif à deux vitesses. « D’ici peu, il y aura une ouverture complète de la carte scolaire qui risque de créer des établissements élites pilotes », affirme Phillippe Derrein, président de la FCPE 67 (Fédération des conseils de parents d’élèves).

Pour les syndicats, l’Etat doit veiller à la mixité sociale et ne pas se désengager de son rôle éducatif.

Le recteur de l’académie de Strasbourg se veut rassurant : « Pas question de voir s’établir une ségrégation sur une base sociologique ou culturelle, ou encore de type scolaire. Un établissement qui perd des élèves ne doit pas perdre de moyens, et celui qui est attractif fonctionnera avec ceux dont il dispose. Bien sûr, si on a un établissement en spirale d’échec, on n’hésitera pas à le fermer. Mais il n’y en a aucun dans l’académie. »

Delphine Cros
       
       
Les critères de dérogation

Lorsque les demandes d’inscriptions dépasseront la capacité d’accueil d’un établissement, les dérogations seront accordées sur la base d’une liste de sept critères prioritaires. Ils concernent les élèves :
- souffrant d’un handicap
- bénéficiant d’une prise en charge médicale importante à proximité de l’établissement demandé
- boursiers au mérite
- boursiers sociaux
- suivant un parcours scolaire particulier
- ayant une sœur ou un frère scolarisé dans un établissement souhaité
- ayant un domicile, en limite de zone déserte, proche de l’établissement demandé.

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